Le 22 novembre dernier, Shirley CURTAT-CADET, directrice de l’agence, a porté notre expertise dans le cadre des 15èmes rencontres François Rabelais sur le thème « Quelle éducation au goût pour la jeunesse ? ». Son intervention s’est portée sur un décryptage de la publicité et de son influence sur le goût des enfants.
Comment les enfants apprennent-ils le goût ?
L’apprentissage du goût se fait grâce à l’expérience et commence déjà dans le ventre de la maman. On sait aussi que les publicités à la TV façonnent les goûts des enfants, presque autant que le fait de les goûter ou les cuisiner avec leurs parents.
L’enjeu majeur de ce débat est lié à la vulnérabilité de l’enfant face aux publicités car il n’a pas encore tous les outils en main pour être conscient qu’il est manipulé par ce biais.
Ce sont avant tout les parents qui accompagnent l’enfant dans cet l’apprentissage du goût mais le marketing y joue également un rôle crucial et doit en avoir pleinement conscience afin de « guider » les jeunes générations qui seront les consommateurs de demain.
Dans cette optique, les marques peuvent agir en donnant du sens et des valeurs éthiques à travers l’alimentation. C’est le cas de nombreuses marques qui s’engagent dans cet axe.
Un cadre juridique et des initiatives pour accompagner les consommateurs
Le cadre juridique vient accompagner le jeune consommateur dans son quotidien – qu’il s’agisse de l’obligation d’afficher le Nutri-Score sur les emballages ou de la réglementation stricte en matière de publicités alimentaires destinées aux enfants.
Des applications mobiles sont développées pour aider le consommateur dans les supermarchés : Yuka permet par exemple de lire rapidement les étiquettes nutritionnelles et les ingrédients d’un produit, il en est de même pour les composants des cosmétiques à présent (INCI Beauty, par exemple). Les marques de produits enfants utilisent désormais leurs « bonnes notes » comme véritable argument de vente pour rassurer les parents.
On ne peut nier l’impact du marketing dans l’alimentation de l’enfant, les marques ont donc tout intérêt à jouer le jeu et à aider les enfants à développer une alimentation saine dans leur croissance. Cet enjeu est d’autant plus important lorsque l’on sait que les Français cherchent de plus en plus des marques engagées et responsables.
Les influenceurs, des prescripteurs importants sur le segment #food
Un point de vue intéressant à aborder serait l’impact des vloggers et influenceurs sur l’alimentation des jeunes : même si on peut effectivement observer beaucoup de junk food sur les réseaux sociaux, les vloggers aspirent à un style de vie plutôt sain voir même végétarien. Le #food est le plus recherché sur Instagram et on peut y voir énormément de recettes healthy mais également aussi des conseils sur le sport.
Cela cible plutôt les Millennials en l’occurrence. On peut voir par exemple l’immense popularité de TiboInShape sur sa chaîne de sport et de fitness. EnjoyPheonix est devenu vegan et donne de nombreuses idées de recettes, on la voit également faire du sport et elle s’engage en utilisant uniquement des cosmétiques vegan et non testés sur les animaux.
Tous ces influenceurs peuvent donc avoir un réel impact favorable sur la santé et des études montrent que les Millennials se préoccupent beaucoup de leur santé mais également de leur empreinte écologique.
La responsabilité des marques à promouvoir le bien manger
Il y aura toujours des détracteurs pour accuser le marketing de tous les maux, en particulier l’obésité et la sédentarité.
L’objectif sera donc de nuancer le discours sur le positionnement du marketing dans l’alimentation des enfants sans nier son impact mais prouver que des actions et une prise de conscience ont été menées du côté des marques afin de promouvoir une alimentation saine et la pratique du sport chez les jeunes.